Fiche métier : infirmier

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Le métier d’infirmière

Qu’est-ce qu’un infirmier ? Ce soignant en blouse blanche, majoritairement féminin (à 88%), dont la profession est assez répandue, exerce un métier passion dont la variété des missions est parfois méconnue. 

Nous pouvons définir, de manière très large, l’infirmier comme une « Personne habilitée à assurer la surveillance des malades et à les soigner sur prescription médicale » (Le Larousse). 

Ce professionnel de santé, intégré à l’équipe médicale, a donc comme mission principale la mise en œuvre des traitements prescrits ou conseillés.

Les missions de l’infirmière

Les missions et actes médicaux pouvant être réalisés par un infirmier diplômé sont strictement encadrés par le Code de la santé : elles visent à « protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes ou l’autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques ». Il réalise ainsi des soins préventifs, curatifs et palliatifs.

Ces missions sont menées à bien via des gestes médicaux techniques tels que des injections ou  perfusions, la pose de sondes, l’aspiration, la pose de pansements etc, mais également à travers l’observation et le recueil de données permettant l’évaluation de l’état de santé du patient ainsi que son évolution. A travers ses observations, l’infirmier aide à l’élaboration du diagnostic.

Il a également un rôle de transmission des données médicales, au sein de l’équipe médicale comme au patient et à sa famille. Il peut mener des actions d’éducation et de prévention. Il n’est donc pas un simple technicien de santé mais un véritable coordinateur, capable d’initiatives et se voit confier des tâches administratives telles que la gestion des stocks ou la rédaction de documents (dossier médical).

Chef d’équipe, il encadre notamment les aides-soignants, les étudiants en soins infirmiers et les agents de service hospitalier.

L’infirmier a deux rôles :

  • rôle sur prescription médicale, ou médico-délégué, lorsqu’il met en oeuvre les traitements prescrits ou conseillés, ou un protocole thérapeuthique établi en amont. L’article R.4311-7 et R.4311-9 du Code de la santé listent les gestes médicaux qui peuvent être, dans ce cadre, réalisés par un infirmier.
  • rôle propre, lorsqu’il agit de manière autonome et prend des initiatives en suivant son propre jugement. Ce rôle s’exerce surtout dans le maintien de l’autonomie des patients. Les actes médicaux qui y sont liés sont détaillés dans l’Article R.4311-5 du Code de la santé

Les conditions de travail de l’infirmière

En plus des missions variées dont nous venons de faire un panorama, l’infirmier peut également exercer dans des établissements très divers :

  • En hôpital public : il est ainsi souvent fonctionnaire. Au sein de l’hôpital, ses missions et le type de patients pris en charge varient en fonction du service où il est affecté. Des urgences à la réanimation, en passant par les services de chirurgie ou de médecine, une carrière suffit à peine pour en faire le tour !
  • En clinique privée : les missions sont sensiblement les mêmes en que dans le secteur public. La rémunération peut varier et bien sûr, le statut de fonctionnaire ne s’applique pas.
  • En Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou en maison de retraite
  • En centre spécialisé : centre de réadaptation, anti-cancéreux, de soins palliatifs… Ses missions sont alors très spécifiques en fonction du type de patients pris en charge.
  • En hôpital psychiatrique : ici le rôle de l’infirmier est bien différent ! Jusqu’en 1992, il existait même des études séparées (infirmier de secteur psychiatriques vs. soins généraux).
  • Infirmier militaire : deux réalités pour ces soignants-soldats. En HIA (Hôpital d’instruction des Armées) ou intégré à un régiment lorsqu’ils sont sur le territoire national, ils troquent la blouse pour le treillis et sont au plus près de l’action une fois en opération.
  • En carrière libérale, l’infirmier devient alors indépendant et possède son propre cabinet ainsi que sa patientèle.
  • En milieu scolaire (sur concours), mais aussi en prison, auprès de la médecine du travail ou encore en entreprise…

De manière générale, l’infirmier est amené à travailler les weekends comme les jours fériés. Les jours de repos sont flexibles et votre temps de service peut durer jusqu’à 12h selon les établissements ou être en horaires variables. Il est également possible de travailler de nuit pour ceux qui le souhaitent (moyennant une augmentation de salaire).

Il s’agit d’un métier assez physique, dans lequel on travaille essentiellement debout avec parfois de lourdes charges à porter. Pour se préserver, l’infirmier doit appliquer les gestes techniques appris pour mobiliser les patients, et les structures dans lesquelles il exerce mettent à sa disposition des aides techniques (lève-malade par exemple).

Au quotidien, l’infirmier peut être confronté à la souffrance et à la mort, c’est une réalité qui peut être éprouvante et à laquelle il doit être préparé. Cette exposition à la détresse des patients est variable en fonction du service et de l’établissement dans lequel il exerce.

L’infirmier est le plus souvent amené à travailler en équipe avec des aides-soignants et des AES et, plus largement, avec les médecins et autre professions paramédicales comme les kinésithérapeutes. Il adopte ainsi une vision globale du parcours de soin et coordonne l’action de ceux dont il a la responsabilité.

Quelles sont les qualités requises pour être infirmière ?

Sans établir de hiérarchie entre les qualités indispensables à l’exercice du métier d’infirmier, ce sont les qualités humaines (empathie, patience, écoute) qui sont généralement à l’origine de cette vocation. C’est un métier passion, dans lequel il faut aimer être au contact de son prochain, être prêt à accueillir ses émotions comme ses questionnements pratiques ou existentiels. Apporter une réponse adaptée à chaque patient, famille ou intervenant passe donc par votre capacité d’écoute et d’analyse de la situation. 

Au quotidien, l’infirmier devra mobiliser ses capacités organisationnelles (sérieux, rigueur, respect des protocoles de soins) pour mener à bien ses missions, y compris dans l’urgence et ainsi mieux résister au stress. Un oubli peut être dramatique, aucun des gestes techniques de l’infirmier n’est anodin. C’est une responsabilité de chaque instant qui nécessite une solide maîtrise des fondamentaux. 

Résistance physique et maîtrise de soi seront de précieux alliés au quotidien dans ce métier exigeant à la fois pour le corps et le mental. Vous devez être globalement en bonne santé, même si des aménagements de postes sont proposés pour les professionnels en situation de handicap par exemple. 

Enfin, de la polyvalence et une bonne communication permettront à l’infirmier de s’intégrer au mieux dans un travail d’équipe et d’assumer son rôle de coordinateur. Ici aussi, il en va de la santé de vos patients. Vos transmissions doivent être claires pour assurer la continuité des soins notamment. 

Si vous avez besoin de faire le point sur vos qualités ? De nombreux site vous proposent des test, vous pouvez réaliser gratuitement ceux de l’Etudiant.fr en suivant ce lien.

Quel est le salaire d’une infirmière ?

En début de carrière, une le salaire net d’une infirmière en soins généraux, à l’hôpital public ou en cliniques privées, est aux alentours de 1500€, hors primes (primes de week-end et jours fériés, de nuit, treizième mois etc). Ce salaire évolue tout au long de la carrière de l’infirmier, pouvant atteindre 2500€ net en fin de carrière en hôpital public par exemple. 

Comment devenir infirmière ?

Depuis la parution de l’Arrêté du 13 décembre 2018 modifiant l'arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d'Etat d'infirmier, le mode de sélection à l’entrée en Institut de Formation en soins infirmiers (IFSI) se fait selon deux voies distinctes :

  • Sur concours pour les personnes en reconversion professionnelle, sans condition de diplôme, et pour les infirmiers militaires (pour lesquels le baccalauréat est requis)
  •  Via Parcoursup pour les bacheliers

Nous vous détaillons ces deux modes de sélection dans notre article Le concours infirmier.

En dehors du concours infirmier militaire, il n’y a aucune condition d’âge à remplir pour présenter votre candidature, tant que vous n’avez pas atteint l’âge légal de la retraite.

Une fois entré en IFSI, vous suivrez une formation de trois ans, à la fin de laquelle vous obtiendrez votre Diplôme d’Etat d’Infirmier, aujourd’hui reconnu à niveau licence (bac+3).

Les évolutions de carrière de l’infirmière

Une fois diplômé, différentes possibilités d’évolution et de spécialisation s’offriront rapidement à vous :

  • Après l’obtention de votre D.E. d’infirmier, vous pourrez vous présenter au concours d’admission en école de puériculture afin d’obtenir, après un an de formation, de DEP (diplôme d’Etat de puériculture) reconnu à niveau Bac+4.
  •  Après l’obtention de votre diplôme et deux ans d’expérience, vous pourrez vous spécialiser comme Infirmier Aide Anesthésiste ou de Bloc opératoire en suivant une formation en alternance de deux ans.
  • Après 3 ans d’expérience, vous pourrez devenir Infirmier libéral ou, si vous souhaitez évoluer, devenir Infirmier en pratique avancée en suivant une formation reconnue à niveau bac+5. Vous pourrez ainsi, par exemple, faire des renouvellements d’ordonnance ou prescrire des examens.
  • Après 4 ans d’expérience, vous pourrez devenir cadre de santé, formateur en IFSI ou encore Directeur des soins.
  • Il existe enfin des passerelles vers d’autres fonctions paramédicales. L’infirmier diplômé bénéficie par exemple d’une dispense de formation partielle pour passer le DO d’ostéopathie.

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