Fiche métier : infirmier militaire

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Le métier d’infirmier militaire

A la fois soignant et soldat, l’infirmier militaire et porte aussi bien le treillis que la blouse blanche. 

L’infirmier militaire est titulaire du diplôme d’Etat d’infirmier, au même titre qu’un infirmier civil. Nous pouvons définir, de manière très large, l’infirmier comme une « Personne habilitée à assurer la surveillance des malades et à les soigner sur prescription médicale » (Le Larousse). Ce professionnel de santé, intégré à l’équipe médicale, a donc comme mission principale la mise en œuvre des traitements prescrits ou conseillés lorsqu’il est sur le territoire national. Ses missions peuvent être étendues lorsqu’il est en opération extérieure. 

En tant que militaire, c’est un sous-officier spécialiste qui exerce au sein des CMA (centres médicaux des armées) ou des hôpitaux militaires, sur le territoire national comme en opération extérieure. Etre infirmier militaire, c’est avant tout être au service de la France.

 

Les missions de l’infirmier militaire 

Les missions de l’infirmier militaire varient en fonction de son lieu d’affectation (en hôpital ou au sein des forces) et de sa position : sur le territoire national elles sont comparables à celles d’un infirmier civil, en mission elles sont étendues pour répondre aux situations d’urgence.

Sur le territoire national

L’infirmier des forces est présent au sein des régiments, bâtiments et bases pour prendre en charge des militaires qui sont sur place : au quotidien il procède à l’injection de vaccins, aux visites médicales annuelles, à la gestion des blessures légères et du suivi des patients. Il tient la pharmacie et assiste le médecin de l’antenne.

En HIA (hôpital d’instruction des armées), son travail ne diffère pas de celui d’un infirmier civil en milieu hospitalier.

En tant qu’infirmier diplômé d’Etat, il a deux rôles :

  • rôle sur prescription médicale, ou médico-délégué, lorsqu’il met en oeuvre les traitements prescrits ou conseillés, ou un protocole thérapeuthique établi en amont. L’article R.4311-7 et R.4311-9 du Code de la santé listent les gestes médicaux qui peuvent être, dans ce cadre, réalisés par un infirmier.
  • rôle propre, lorsqu’il agit de manière autonome et prend des initiatives en suivant son propre jugement. Ce rôle s’exerce surtout dans le maintien de l’autonomie des patients. Les actes médicaux qui y sont liés sont détaillés dans l’Article R.4311-5 du Code de la santé

Les missions et actes médicaux pouvant être réalisés par un infirmier diplômé d’Etat, qu’il soit militaire ou civil, sont strictement encadrées par le Code de la santé : elles visent à « protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes ou l’autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques ». Il réalise ainsi des soins préventifs, curatifs et palliatifs.

Ces missions sont menées à bien via des gestes médicaux techniques tels que des injections ou  perfusions, la pose de sondes, l’aspiration, la pose de pansements etc, mais également à travers l’observation et le recueil de données permettant l’évaluation de l’état de santé du patient ainsi que son évolution. A travers ses observations, l’infirmier aide à l’élaboration du diagnostic.

Il a également un rôle de transmission des données médicales, au sein de l’équipe médicale comme au patient et à sa famille. Il peut mener des actions d’éducation et de prévention. Il n’est donc pas un simple technicien de santé mais un véritable coordinateur, capable d’initiatives et se voit confier des tâches administratives telles que la gestion des stocks ou la rédaction de documents (dossier médical).

En opération

Au contact de la population voire de l’ennemi, il peut exercer en hôpital de campagne ou poste médical mais également accompagner les troupes sur le terrain.

Les missions de l’infirmier militaire en opération peuvent varier fortement en fonction du théâtre d’opération et de l’affectation sur place (liste non exhaustive) :

  • il procède aux soins courants et traite les accidents et troubles légers tels que des coupures ou brûlures légères, déshydratation, angoisse…. parfois de manière autonome
  • monter un hôpital de campagne (unités spécialisée)
  • récupérer, stabiliser et évacuer un blessé léger à grave
  • premiers secours
  • procéder au triage des blessés en cas d’attaque ou d’accident ayant fait plusieurs victimes
  • aide humanitaire telle qu’une campagne de vaccination pour la population locale
  • accompagner une unité sur le terrain que ce soit une unité débarquée ou un convoi…
  • et bien entendu, sécuriser une zone, tirer, riposter… comme tout militaire en opération.

Nous ne listerons pas ici les gestes techniques auxquels l’infirmier militaire peut procéder en opération et qui sont habituellement des gestes médicaux, dans la mesure où ils sont spécifiques aux situations d’urgence vitale et dépendent du niveau de formation de l’infirmier militaire.

Dans tous les cas, en tant que sous-officier, il encadre les aides-soignants, les auxiliaires sanitaires et les étudiants en soins infirmiers qui sont sous ses ordres. 

 

Les conditions de travail de l’infirmier militaire

L’infirmier militaire peut être affecté soit au soutien des forces soit en hôpital militaire.

Soutien des forces :

  • armée de terre : au sein d’un régiment
  • armée de l’air : sur une base aérienne
  • marine : sur un bâtiment (bateau ou sous-marin)

En hôpital d'instruction des armées (HIA), il y en a 8 actuellement :

  • Clamart
  • Saint-Mandé
  • Metz
  • Lyon
  • Toulon
  • Marseille
  • Bordeaux
  • Brest

Les infirmiers militaires sont également présents dans la chaîne de recrutement et de formation. Ils peuvent être affectés en dehors du territoire métropolitain, majoritairement dans les DOM et les TOM pour des séjours d’une durée moyenne de 3 ans. 

Dans tous les cas, sa carrière au sein de l’armée se termine au plus tard à 59 ans, mais il peut faire le choix de retourner dans le monde civil à chaque fin de contrat. La durée minimale obligatoire de service après obtention du diplôme est de 6 ans environ. 

Au quotidien, il évolue dans un cadre extrêmement codifié dans lequel la hiérarchie est très présente. Les règles militaires s’appliquent à l’infirmier comme à n’importe quel soldat. 

En soutien des forces, il travaille essentiellement en semaine et de journée, sauf période d’entraînement en conditions et autres stages sur le terrain. Il est soumis à des gardes et astreintes régulières. Comme tout militaire, il bénéficie de 9 semaines de permissions par an, mais ne peut pas toujours en disposer comme il l’entend.

Il exerce alors en antenne médicale sous la responsabilité d’un ou plusieurs médecins militaires. L’équipe des infirmiers militaires est elle-même hiérarchisée et le plus gradé des infirmiers fait fonction d’infirmier en chef. Sous ses ordres, les auxiliaires sanitaires. Il travaille en bas de treillis, rangers... et blouse blanche. 

En hôpital militaire, l’organisation de son temps de travail est similaire à celle d’un infirmier civil : travail de jour comme de nuit, en semaine comme en weekend avec un temps de travail de 10h à 12h. Il travaille en tenue classique d’infirmier.

Militaire avant tout, il s’est engagé à servir son pays. Il part donc régulièrement  en opération extérieure (OPEX) et autres missions d’assistance, et doit pour cela se tenir physiquement prêt. Il doit donc être très disponible. 

L’infirmier militaire risque, comme tout militaire, de perdre la vie, d’être blessé ou d’être sujet à des troubles post-traumatiques. S’engager n’est jamais anodin, pour soi comme pour ses proches. 

En tant que sous-officier, l’infirmier militaire est régulièrement muté, il doit alors laisser derrière lui la vie personnelle qui s’est construit dans son affectation précédente.

Métier passion par excellence, devenir infirmier militaire c’est avoir une vie différente, au coeur de l’action.

Les qualités requises pour être infirmier militaire

L’infirmier militaire présente à la fois les qualités requises pour être un bon infirmier et celles nécessaires à l’épanouissement en tant que militaire. 

Être militaire

La condition sine qua non pour s’épanouir en tant qu’infirmier militaire est d’adhérer aux valeurs militaires (liste non exhaustive) : 

  • honneur
  • sacrifice
  • discipline et sens des responsabilités
  • courage et dépassement de soi
  • intégrité
  • respect
  • solidarité

Ce qui attire généralement vers la carrière d’infirmier militaire est l’envie de découvrir de nouveaux horizons, l’esprit d’aventure se retrouve chez la plupart des soldats.

Le militaire, en particulier dans l’armée de terre, est rustique : doté d’une bonne condition physique il est capable de dormir à même le sol, de faire de longues marches, de supporter la chaleur extrême avec son équipement sur le dos en gardant à l’esprit le sens de sa mission et bien sûr sans se plaindre.

Il est évident que le respect de la hiérarchie et une bonne tolérance aux ordres sont indispensables.

Enfin, il faut être conscient de s’engager nécessite d’être très disponible.

Être infirmier

Sans établir de hiérarchie entre les qualités indispensables à l’exercice du métier d’infirmier, ce sont les qualités humaines (empathie, patience, écoute) qui sont généralement à l’origine de cette vocation. C’est un métier passion, dans lequel il faut aimer être au contact de son prochain, être prêt à accueillir ses émotions comme ses questionnements pratiques ou existentiels. Apporter une réponse adaptée à chaque patient, famille ou intervenant passe donc par votre capacité d’écoute et d’analyse de la situation. 

Au quotidien, l’infirmier devra mobiliser ses capacités organisationnelles (sérieux, rigueur, respect des protocoles de soins) pour mener à bien ses missions, y compris dans l’urgence et ainsi mieux résister au stress. Un oubli peut être dramatique, aucun des gestes techniques de l’infirmier n’est anodin. C’est une responsabilité de chaque instant qui nécessite une solide maîtrise des fondamentaux. 

Résistance physique et maîtrise de soi seront de précieux alliés au quotidien dans ce métier exigeant à la fois pour le corps et le mental. Vous devez être globalement en bonne santé, même si des aménagements de postes sont proposés pour les professionnels en situation de handicap par exemple. 

Enfin, de la polyvalence et une bonne communication permettront à l’infirmier de s’intégrer au mieux dans un travail d’équipe et d’assumer son rôle de coordinateur. Ici aussi, il en va de la santé de vos patients. Vos transmissions doivent être claires pour assurer la continuité des soins notamment. 

Vous avez besoin de faire le point sur vos qualités ? De nombreux site vous proposent des test, vous pouvez réaliser gratuitement ceux de l’Etudiant.fr en suivant ce lien.

 

Quel est le salaire d’un infirmier militaire ?

La rémunération d’un infirmier militaire est calquée sur celle d’un infirmier civil en milieu hospitalier. On ne parle d'ailleurs pas de salaire mais de solde. 

En début de carrière, le salaire net d’une infirmière en soins généraux, à l’hôpital public est aux alentours de 1500€, hors primes (primes de week-end et jours fériés, de nuit, treizième mois etc). Ce salaire évolue tout au long de la carrière de l’infirmier, pouvant atteindre 2500€ net en fin de carrière en hôpital public par exemple. 

A titre indicatif, l’élève infirmier militaire perçoit 1300€ net, logé, en formation.

Lorsqu’il est positionné sur le territoire national il perçoit environ 2200€ net en milieu de carrière, hors primes et sans tenir compte de la situation familiale. Les différentes primes et indemnités peuvent augmenter de manière importante sa solde de base.

En opération extérieure, il perçoit sa solde habituelle plus 1,5 fois sa solde de base. 

Enfin, comme tout militaire, il peut être logé pour un tarif très avantageux et bénéficie de 9 semaines de permission par an.

Comment devenir infirmier militaire ?

Attention, le mode de recrutement peut varier en fonction des périodes. Il y a actuellement deux possibilités d’intégrer l’armée en tant qu’infirmier (source, Ministère des armées) : 

  • “Les infirmiers des hôpitaux militaires sont actuellement recrutés parmi les titulaires civils du diplôme d'État d'infirmier”
  • les infirmiers affectés au soutien des forces sont recrutés via le concours d’entrée à l’EPPA (école du personnel paramédical des armées

En vue d’un recrutement sur-titres pour devenir infirmier en hôpital militaire, consulter notre article dédié au concours infirmier civil. Les infirmiers militaires des forces peuvent, après quelques années de service en CMA demander une affectation en HIA.

Les candidats au concours infirmier militaire doivent répondre à certains critères pour être admis à concourir :

  • être âgé de 17 ans à 23 ans maximum ;
  • être titulaire du baccalauréat, ou titre équivalent ou être en terminale sous réserve de réussite à l’examen du baccalauréat ; à défaut être élève médecin, pharmacien, vétérinaire, dentiste militaire ; à défaut être élève infirmier civil ; à défaut être militaire non officier âgé de 32 ans au plus sous conditions de service ; à défaut être aide-soignant et agent de la fonction publique
  • être en règle vis à vis du service national
  • être physiquement et psychologiquement apte à l’exercice d’infirmier militaire
  • ne pas avoir été condamné pour des faits incompatibles avec la fonction
  • être obligatoirement de nationalité française.

Attention, il n’est pas possible de présenter plus de trois fois le concours d’infirmier militaire. Il faut donc s’y préparer avec soin. L’inscription au concours est gratuite.

Le concours se compose de deux épreuves écrites d’admissibilité, d’une épreuve orale d’admission et, entre les deux, d’un examen médical et de test d’aptitude sportive.

Epreuves d’admissibilité

  • culture générale sous la forme de trois questions de type synthèse, analyse ou commentaire, portant sur un texte de culture sanitaire et sociale. Cette épreuve dure 2 heures. Pour bien s’y préparer, il convient de revoir les fondamentaux de l’expression écrite, de la méthodologie et bien évidemment de se tenir informé de l’actualité sanitaire et sociale en plus des grandes problématiques de la Santé.
  • mathématiques. Les questions peuvent aussi bien porter sur les opérations de base que sur la logique. Cette épreuve dure une heure.

Epreuve d’admission

Il s’agit d’un oral de 30 minutes. Le candidat a 10 minutes pour préparer la question tirée au sort, puis procède à son exposé pendant 10 minutes. Enfin, vient la partie d'entretien avec le jury, dont l’objectif est d’évaluer les motivations du candidat et son adhésion aux valeurs militaires.

Test sportifs

  • course à pieds (test de “luc léger”)
  • parcours de coordination motrice également appelé parcours d’obstacles (plinth, tapis de sol, abdominaux, poutre d'équilibre, gué, lancer de balle)
  • évaluation de la force des bras (tractions à la barre fixe pour les candidats masculins, tirages poulie haute pour les candidats féminins)

La première affectation est choisie par ordre de classement à l’issu des trois années de formation conduisant à l’obtention du DEI (diplôme d’Etat d’infirmier).

Taux de réussite aux concours

100% en 2023/24 - 5 répondants. Mis à jour le 30.08.2024.

Les grades de l’infirmier militaire

Pendant sa formation militaire, le futur élève infirmier est 2ème classe (militaire du rang). Ce n’est qu’au bout de 8 mois (13 mois pour l’armée de l’air) qu’il acquiert le statut de sous-officier au grade de sergent. Une fois diplômé, il passe au grade de sergent-chef.

Son évolution se poursuit ensuite naturellement au grade d’adjudant, puis adjudant-chef en ensuite major.

Les infirmiers militaires qui évoluent vers un poste de cadre de santé deviennent alors officier.

Equivalences et passerelles

Equivalences existantes

Les compétences acquises en tant qu'infirmier militaire sont souvent reconnues dans le domaine civil, permettant une transition relativement fluide vers des postes similaires. L'infirmier militaire obtient le même diplôme d'État que les infirmiers civils (le DEI), ce qui lui permet de travailler dans des hôpitaux civils après son service militaire. Les formations spécifiques en médecine d’urgence, premiers secours en conditions extrêmes et gestion des crises peuvent être reconnues dans des certifications en soins d'urgence ou secourisme avancé.

Le diplôme d’infirmier militaire peut être reconnu à l'international, avec des équivalences possibles, notamment dans les pays de l'Union Européenne ou en Amérique du Nord, après validation des compétences acquises dans des environnements spécifiques (zones de guerre, gestion de crises).

Passerelles possibles vers d'autres métiers ou formations

Les passerelles permettent de se spécialiser ou de progresser vers des fonctions plus avancées dans le domaine des soins ou de la gestion médicale. Quelques passerelles possibles :

  • Infirmier de bloc opératoire (IBODE) : Les infirmiers militaires peuvent se spécialiser dans la chirurgie en rejoignant des équipes de bloc opératoire, sur des théâtres d’opérations ou dans les hôpitaux militaires.
  • Infirmier anesthésiste (IADE) : Comme les infirmiers civils, les infirmiers militaires peuvent suivre une spécialisation pour devenir infirmier anesthésiste et travailler dans des blocs opératoires, que ce soit dans les hôpitaux militaires ou civils.
  • Infirmier praticien en soins d’urgence : En valorisant l’expérience acquise dans des situations de crise ou de combat, il est possible de se spécialiser dans les soins d’urgence et de devenir un expert dans la gestion des situations critiques.
  • Cadre de santé ou gestionnaire d’unités médicales militaires : Les infirmiers militaires expérimentés peuvent évoluer vers des postes de cadre, gérant des équipes médicales et supervisant des unités de soins ou de logistique médicale.
  • Officier dans le Service de Santé des Armées (SSA) : Une progression possible dans la hiérarchie militaire, en accédant à des postes de gestion d’unités de soins ou de centres médicaux militaires.

Débouchés, spécialisation et évolution de l’infirmier militaire

Les débouchés pour un infirmier militaire sont variés, tant dans le secteur militaire que dans le civil :

  • Infirmier militaire
  • Infirmier d'urgences civiles
  • Infirmier de médecine humanitaire
  • Infirmier libéral
  • Infirmier en centre de réadaptation post-trauma

Une fois diplômé, l’infirmier militaire peut accéder à certaines spécialités. Une partie de ces spécialités est propre à l’armée, d’autres sont communes avec les infirmiers civils. Attention, l’accès à certaines spécialités est soumis à conditions (d'ancienneté notamment). 

  • Infirmier anesthésiste
  • Infirmier de bloc opératoire
  • Infirmier en pratique avancée
  • Infirmier convoyeur (armée de l’air) : rapatriement sanitaire
  • Inf hyperbariste (dans la marine) : pour accompagner les plongeurs accidentés en caisson hyperbare

En termes d’évolution, l’infirmier militaire peut devenir, après quelques années d’expérience et sur concours, cadre de santé ou encore directeur de soins. 

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