À quoi vont servir les fonds levés ? L'explication d'Arnaud, notre CEO
PrepAcademy lève 7 millions et devient Hupso
La vie d'une entreprise est marquée par des étapes et des paliers à franchir. Incontestablement nous en avons passé une le 25 avril dernier, en annonçant notre levée de fonds de +7 millions d'euros auprès d'Educapital, d'Evolem et de business angels.
Nous en passons également une, en changeant officiellement de nom. PrepAcademy, que j'ai créé dans le salon de ma collocation (j'y suis resté 1 an quand même...) en 2016 - sans réellement savoir où ça nous mènerait - devient Hupso.
Au-delà de l'annonce, l'écriture d'un article, m'a permis - comme on dit - de « faire le point ». De se remémorer les bons (et les quelques mauvais) moments de cette aventure. De se souvenir de tous ceux qui ont apporté leurs pierres (petites ou grandes) à cet édifice. De comprendre ce qui a fait que nous en sommes là. Et de comprendre puis de ré-affirmer les fondations qui feront le futur grandiose de Hupso.
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Essayez gratuitementPourquoi lever des fonds ?
Juin 2021. PrepAcademy est rentable. Nous avons triplé notre chiffre d'affaires en 2019 et en 2020, et allons le doubler en 2021 pour dépasser le million d'euros (1,2 M€ finalement). Nous avons lancé de nouvelles formations diplômantes dans le BTP et ça commence à vraiment bien marcher !
Pourtant, je sors d'un rendez-vous avec Manuel (Zebeida - qui m'accompagne depuis mon entrée au Réseau entreprendre 92) avec la (quasi) décision de lever des fonds.
Alors qu'on n'en a pas besoin !
Seulement, on sent qu'il sera encore difficile de doubler notre chiffre d'affaires l'année prochaine. Nous ne sommes pas un SaaS. Pour faire de la croissance, il faut - en plus d'acquérir des clients - lancer de nouvelles formations et recruter des tuteurs qui accompagnent les apprenants en formation.
Ce qui rend notre modèle pas totalement scalable. Et ce qui demande des investissements.
Il y a aussi quelque chose de moins « business ». C'est la conviction qu'en mettant plus de moyens, on peut mettre notre plateforme d'apprentissage et notre pédagogie largement au-dessus de ce qui se fait sur le marché de la formation professionnelle.
C'est le moment, où se pose le dilemme suivant :
- Scénario 1 : on continue en autofinancement. On préserve le capital. On accepte que dépasser 50 % de croissance en 2022 sera un excellent résultat. On accepte également qu'il est hautement improbable que PrepAcademy change le visage de la formation en France et en Europe.
- Scénario 2 : on lève des fonds. On accepte de perdre 20-30 % de son capital. On joue le doublement du chiffre d'affaires (à minima) pendant les trois prochaines années. Surtout, on se laisse la possibilité que PrepAcademy soit un « game-changer » dans la lutte contre les pénuries de recrutement et dans la revalorisation des métiers en tension indispensables.
Il n'y pas de bon scénario. C'est d'ailleurs la beauté de l'entrepreneuriat : chacun y écrit sa propre histoire, en cohérence avec ses convictions et ses envies. Jusqu'en 2021, j'avais envie de préserver mon capital, de montrer que nous avions un modèle qui marchait. La levée de fonds n'a jamais été dans mon esprit.
En juin 2021, lorsque je sonde au fond de moi ce que je veux réellement pour PrepAcademy, je me rends compte que je veux le côté « aventure » et je souhaite que PrepAcademy change le marché de la formation professionnelle... Et cette ambition n'allait de paire - selon moi - qu'avec une levée de fonds !
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