Les principes de l’épreuve de reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle (RAEP)
La loi n° 2007-148 du 2 février 2007 relative à la modernisation de la fonction publique a ouvert la possibilité d’introduire une épreuve de reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle (RAEP) dans les concours de la fonction publique.
Pour rappel, cette épreuve s’adresse uniquement aux candidats pouvant justifier d’une expérience professionnelle prise en compte par l’administration pénitentiaire, c’est-à-dire :
- les emplois inscrits dans la filière sécurité du répertoire interministériel de l’État ;
- les emplois en relation avec les métiers de la sécurité ;
- les emplois relevant de l’administration pénitentiaire.
Ce nouveau type d’épreuve se substitue aux exercices académiques traditionnels. Ces nouvelles modalités permettent aux candidats de valoriser l’expérience professionnelle et associative acquise dans l’exercice de leurs fonctions antérieures au concours présenté. Cette épreuve correspond à un enrichissement – ou un élargissement – des modalités opérationnelles de mise en œuvre du recrutement par concours.
L’épreuve orale d’admission consiste en un entretien avec le jury visant à apprécier la personnalité, les aptitudes ainsi que la motivation du candidat à accéder au métier de surveillant pénitentiaire, tout en reconnaissant les acquis de son expérience professionnelle.
L’entretien doit porter exclusivement sur le dossier constitué par le candidat.
Le dossier de reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle, que le candidat aura pris soin de constituer et de remettre au moment de son inscription, illustre les différentes étapes de son cursus de formation, de son expérience professionnelle et de son expérience associative ou bénévole. Pour rappel, les acquis de l’expérience professionnelle d’un candidat doivent être entendus comme l’ensemble des connaissances, compétences et aptitudes professionnelles qu’il a acquises :
- dans l’exercice d’une activité au sein des administrations mentionnées à l’article 2 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires ;
- dans l’exercice d’une activité salariée, non salariée ou bénévole, notamment en France ou dans un État membre de la Communauté européenne ou d’un autre État partie à l’accord sur l’espace économique européen autre que la France.
Il devra comporter des informations suffisamment précises pour que le jury puisse faire le lien entre l’activité – ou les activités – du candidat et le poste visé.
L’exposé oral du candidat permettra à celui-ci de se projeter dans l’avenir ; il lui offre la possibilité de présenter au jury une synthèse de son expérience et de ce qu’il en retire pour ses fonctions ultérieures.