Les concours contrôleur des impôts / contrôleur DGFIP

Hupso | Contrôleur des finances publiques illustration

Contrôleur des impôts, contrôleur DGFIP : quelle différence ?

Contrôleur des impôts et contrôleur de la DGFIP sont deux appellations pour un même cadre d’emplois : celui du contrôleur des finances publiques, fonctionnaire de catégorie B.

Pour comprendre la persistance de ces appellation, il faut s'attarder sur l’histoire des Directions rattachées au Ministère des finances. En effet, jusqu’en 2008 deux directions cohabitent : la direction générale des impôts (DGI) et celle de la comptabilité publique (DGCP). 

Le décret n° 2008-310 du 3 avril 2008 relatif à la direction générale des finances publiques établi la fusion de ces deux directions générales et leur fusion au sein de la nouvelle Direction générale des finances publique, la DGFIP, qui reprend l’intégralité de leurs missions respectives. Les fonctionnaires des deux directions d’origine voient le nom de leur cadre d’emplois évoluer : le contrôleur des impôts comme le contrôleur du Trésor Public deviennent ainsi contrôleurs des finances publiques, ou plus communément contrôleurs DGFIP. 

Il existe cependant une différence entre ces deux appellations : le contrôleur des impôts, avant avril 2008, n’était chargé que du contrôle de la fiscalité des particulier et des entreprises. Depuis avril 2008, il devient contrôleur DGFIP et peut donc également prendre en charge les missions des contrôleurs du Trésor Public affectés à l’origine à la comptabilité publique. 

Même si le contrôleur DGFIP peut occuper effectivement le poste de contrôleur des impôts, ses missions ne se limitent pas au contrôle fiscal : conseil aux collectivités, pilotage de la politique immobilière de l’Etat, gestion patrimoniale... au sein de structures à compétence nationale ou locale, que ce soit auprès des particuliers, des collectivités elles-mêmes ou des professionnels, il s’agit d’un cadre d’emplois aux possibilités extrêmement variées et souvent méconnues !

Il s’agit donc d’une fonction à dominante comptable, financière et budgétaire. Les perspectives d’évolution sont nombreuses (contrôleur principal, inspecteur des finances publiques) et la rémunération valorisante. 

 

Comment devenir contrôleur des impôts / contrôleur DGFIP ?

Le contrôleur des impôts/de la DGFIP étant un fonctionnaire, on ne peut accéder à ce cadre d’emplois qu’après réussite d’un concours de la fonction publique, très sélectif (moins de 10% de réussite), de catégorie B.

Le concours est organisé chaque année par le Ministère des finances publiques. Pour s’y inscrire, le candidat doit, comme pour tout concours de la fonction publique justifier qu’il répond bien aux conditions suivantes :

  • être de nationalité française ou à défaut être ressortissant d’un pays de la Communauté Européenne. Attention, pour le concours de contrôleur des finances publiques, certains postes ne sont accessibles qu’aux lauréats de nationalité française. 
  • Jouir de l’intégralité de ses droits civiques et ne pas avoir été condamné pour des faits incompatibles avec l’exercice de la fonction de contrôleur des finances publiques.
  • Avoir effectué le service national (JDC, JAPD ou service militaire en fonction de l’année de naissance du candidat)

Il n’y a pas de limite d’âge.

Il existe trois concours en fonction de votre situation :

  • un concours externe : être titulaire d’un bac ou diplôme équivalent. A défaut, être parent de trois enfants ou plus, ou être reconnu sportif de haut niveau. 
  • un concours interne : il est réservé aux agents de la fonction publique et aux fonctionnaires justifiant d’au moins 4 ans d’ancienneté.
  • un concours interne spécial : il est ouvert aux agents administratifs et aux agents techniques des finances publiques qui justifient, au 1er janvier de l’année du concours, d'au moins sept ans et six mois de services publics, en application du b du 2° de l'article 6 du décret du 26 août 2010

Les lauréats sont ensuite nommés contrôleurs stagiaires pour une durée de un an, année pendant laquelle ils sont formée à l’Ecole Nationale des Finances Publiques (ENFIP). Il existe trois sites en France : Lyon, Noisy-le-Grand, Clermont-Ferrand. Le stagiaire suit une formation de 7 mois avant d’effectuer un stage de 5 mois dans sa Direction d’affectation. 

La prise en compte des voeux d’affectation se fait en fonction des besoins des différentes Directions et du classement des stagiaires et des situations personnelles propres à chacun. Il faut trois ans d’ancienneté dans sa première affectation avant d’émettre une demande de mutation.

 

La préparation au concours de contrôleur des impôts / contrôleur DGFIP

Le concours de contrôleur DGFIP est difficile. Même s’il est accessible avec un bac ou équivalent, de nombreux candidats ont un cursus à bac+2 ou bac+3 en économie notamment. Pour autant, cela ne signifie pas qu’un simple bachelier n’a aucune chance de réussite, mais il doit se préparer de manière très rigoureuse pour espérer réussir.

Comment se préparer au concours de contrôleur des impôts ? 

Vous avez trois possibilités, chacune sera plus ou moins adaptée à votre situation en fonction de votre manière de travailler en autonomie, de votre disponibilité et de vos moyens financiers :

  • Se préparer par ses propres moyens : c’est assurément la solution la moins coûteuse, mais à réserver aux candidats les mieux organisés ! En effet, moyennant l’achat de quelques livres ou l’accès à des ressources en ligne, vous pouvez préparer votre concours. Il vous faudra être déterminé et motivé pour réviser de manière régulière et ne pas abandonner même dans les moments où vous aimeriez avoir de l’aide ou des réponses. Pensez à planifier vos révisions à l’avance via un calendrier de préparation et à vous entraîner régulièrement en condition d’examens pour être efficace le jour J !
  • La préparation en classe (présentielle) : solution la plus coûteuse, la “classe prépa” convient aux candidats les moins autonomes qui ont besoin d’un cadre scolaire pour être assidus dans leurs révisions et avancer à la vitesse du groupe. C’est un système classique dans lequel les professeurs pourront répondre à vos questions comme à celles de vos camarades et vous permettront de vous entraîner en conditions réelles. 
  • La préparation à distance (en ligne ou par correspondance) : la solution la plus flexible ! Vous bénéficiez de contenus actualisés, de l’aide de professeur et d’un rythme de travail sur-mesure qui tient compte de vos disponibilités. Vous aurez également la possibilité de vous entraîner en conditions d’examen. Le tout pour un tarif plus abordable qu’en présentiel. Cette solution ne convient pas à tous les candidats, car suivi individuel est plus ou moins important selon l’école que vous choisirez. Pour en apprendre plus sur la préparation au concours de contrôleur DGFIP par Hupso, cliquez ici

Quel que soit votre mode de préparation, pensez à vous tenir informés de l’actualité législative et financière en particulier et, si vous en avez l'opportunité, effectuez des stages d’observation conventionnés : ils vous permettront de rendre votre candidature plus crédible et de valider votre projet d’un point de vue personnel.

Tous nos conseils dans cet article !